• music, lyrics, vocal : Bigflo & Oli

    album : La Cour des Grands

    date : 2014

     

    lyrics

    J'ai vu l'ennui dans les écoles, les jeunes qui picolent
    LOL, les heures de colle, une taffe : tu décolles
    Tu déconnes, t'es trop bonne, on en fait toujours des tonnes
    Tu m'étonnes, mate c'que ça donne, je ne vois que des clones
    La journée, je m'ennuie donc, le soir, je m'enivre
    Je raccourcis ma vie pour avoir l'impression de vivre
    On rêve des USA, on veut le permis d'port d'arme
    J'ai vu des larmes couler pour un portable
    Insupportable, on ne t'aime pas si tu suis pas la norme
    Pourquoi tu ne bois pas ? "Si tu ne bois pas, t'es pas un homme"
    Faire semblant : voilà le nouveau credo
    Je change mes neurones contre des bédos
    Sur le ring, on veut tous être les kings
    Hier, j'ai vu mon reflet déformé par le bling-bling
    Rempli de clichés, on veut se cacher
    Chercher un monde meilleur avec des cachets, ok
    Jeunesse Dolce, Louis, Gucci
    Jeunesse gâchée, habituée au gâchis
    On fait pas gaffe alors nos copines sont en cloque
    Les sourires jaunes, comme nos dents à cause de la clope
    Dans les familles, frères et sœurs ne s'entendent plus
    Plus d'histoire de cœur, que des histoires de cul
    Nos parents se déchirent, avant, ils avaient l'air si sûrs d'eux
    Donc on croit en l'amour qu'une semaine sur deux
    Les filles sont des femmes, le prince est devenu fêlé
    On veut tous être des stars comme on voit à la télé
    Vivant dans le ciment, nos sentiments sont emmêlés
    Plus d'enfance depuis longtemps, notre innocence est sous scellé
    Une corde, un cou, un tabouret qui tombe
    Une famille, des amis, des larmes, une tombe
    C'est le raccourci de l'âme, des exclus, des cœurs brisés
    C'est le corps qui lâche, émotion non maîtrisée
    On se moque d'un faible pour se croire fort
    Parce qu'il est pas comme nous, parce que, se moquer, c'est à la mode
    Mais, un jour, la haine déborde, marre d'être la risée
    Alors, on entend des coups de feu dans le lycée
    On s'maquille, on s'déguise, on veut faire vieux
    On veut faire comme les autres, on pourrait tellement faire mieux
    C'est l'effet d'groupe, malheureusement
    Ça commence par : "T'es pas cap'", ça finit par un enterrement

     

    Jeunesse influençable en 'zik', en sap
    Problèmes de santé, normal, y'a le Marlboro dans l'sac
    À quinze ans, déjà en boite, on s'en fout, nous, on s'éclate
    D'abord, on s'aime puis on se casse, derrière nos vices, nous, on se cache

    (x2)

     

    Lointaine est l'époque des Lego
    Les enfants sont tombés bien bas, donc on comprend que les parents tombent de très haut
    On cache nos pleures et l'odeur de la clope au déo
    Dans les vapes, on étouffe nos peurs, on entasse nos mensonges et nos mégots
    Faut être honnête, on parle plus à nos mères mais on partage toutsur internet
    Un nuage de fumée devant les lycées, v'là l'décor
    Tous déguisés, la débilité bat des records
    La mode n'épargne personne, je te l'accorde
    Les filles en manque de love, sous alcool, donnent leur corps
    Même le marchand de sable ne trouve plus le sommeil
    La jeunesse dorée étale son argent et bronze au soleil
    On recherche tous l'ivresse, qu'importe le flacon
    Roméo est sorti, Juliette fume sa clope au balcon
    Seul, le soir, au départ, c'était boire juste des fois
    Devant le miroir, tous des pantins à la gueule de bois
    Je rentrerai pas à la maison, le sexe a mis l'amour en prison
    Leurs jupes courtes en disent long
    La princesse boit en haut de sa tour, elle se sent bien seule
    Ici, les crapauds ne sont jamais devenus des princes
    Les cœurs se ferment, les corps grincent ce modèle de minceur
    Si je rêve qu'on m'pince l'avenir coincé dans l'ascenseur
    La poudre pour canon s'écoule et refroidit l'ambiance
    Avant la fin du match, beaucoup sont sur la touche, derrière la ligne blanche
    Dur à assumer, à éviter car c'est trop tentant
    La fumée, la vérité sort de la bouche des enfants
    C'est plus drôle, on s'force même quand on rigole
    On veut mourir jeune pour imiter nos idoles
    Extase et extasie, esprit en cellule
    Overdose d'une fille le père lui a du mal à avaler la pilule
    Apologie du fric dans les clips bling-bling nous fait saliver
    On perd le sens de notre langage dans la télé-réalité
    Génération McDo, machos, chômage, on est tous rivaux
    On vide les poches de nos jeans pour s'en acheter des nouveaux
    Pas de mea culpa, nous, l'soir, on s'couche tard
    On tire des taffes pour oublier qu'on en trouve pas

     

    Jeunesse influençable en 'zik', en sap
    Problèmes de santé, normal, y'a le Marlboro dans l'sac
    À quinze ans, déjà en boite, on s'en fout, nous, on s'éclate
    D'abord, on s'aime puis on se casse, derrière nos vices, nous, on se cache

    (x2)


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  • music, lyrics, vocal : Bigflo & Oli

    album : La cour des Grands

    date : 2015

     

    lyrics

    Ils peuvent plus faire semblant fréro
    La cour des grands
    Du disque dur au disque d'or gros
    Du disque dur au disque d'or gros
    Biggy, dis-leur !

    Mon pote j'préfère avoir les poches, que le cerveau troué
    Si t'avais des couilles t'aurais pas besoin de le prouver
    Hier soir encore un râteau, c'est pas la première fois
    Parisienne enlève ton chapeau, y'a pas d'soleil chez toi *Haha*
    J'suis disque d'or. "Quoi ? T'es disque d'or ?!"
    Ce soir j'ouvre le Champomy on fait la fête à Gryffondor
    Y'a quelqu'un ? Allo ! Personne ? C'est balo
    J'crois que leur carrière dans l'rap est bien trop vite tombée à *ploc*
    Je reçois des leçons d'rap par des mecs qui parlent de mon flow de mes textes horribles
    Mais j'oublie pas que ces pauvres gars, il y a pas si longtemps, dansaient sur de la tecktonik
    *On est pas dans la même catégorie* Ils veulent imiter les techniques de l'équipe
    *Tu le sais j'arrive comme un terroriste* Mais j'ai mis des rimes, je mets pas des dynamites
    Et la jeunesse s'endort elle a plus grand chose à dire ouais
    Beaucoup de mes potes roulent des joints avec leur avenir
    Et ils fument, et ils fument, toute la journée
    Et elle dure, et elle dure, ma putain d'tournée
    Et les types me disent "Biggy t'as changé depuis
    Que tu fais du chiffre, du fric, du bizz, les filles te fliquent, t'idéalisent"
    Elle s'imaginent que je vis sur une île au milieu de bikinis
    De teens et de milfs et de milliers de biff'
    C'est pas fini, ici c'est la frime qui prime, c'est triste
    Les p'tits se vident l'esprit, ils tisent, ils dealent du shit
    Pour dilapider leurs centimes dans leur style
    Ensuite, il speedent, ils visent la vie de vizir et les limousines
    Je sais c'est dur, mon ami
    Ils ont des certitudes, nous, un avis
    Ils ont des grosses putes, nous, une famille
    Ils ont des gros muscles, nous, du charisme
    Scellez pas trop la victoire, un jour j'pourrais perdre
    J'préfère des enfants à mes concerts, que des bourrés d'merde
    J'ai un problème de croissance, je sais pas pourquoi
    En ce moment, mon compte en banque grandit plus vite que moi, c'est saoulant
    A quoi on sert, ils nous prennent pour des serpillières
    Je garde les pieds sur terre, la tête dans l'interstellaire
    J'ai écouté mon père, qui m'a dit : "fils persévère"
    Mon fric va à ma mère, pas dans une Mercedes
    J'suis tellement maigre, on dirait que j'suis malade
    J'suis naze avec les femmes, quand je les drague elles me baladent
    J'ai une face dégueulasse, crois-moi c'est pas marrant
    J'suis disque d'or, mais j'dors encore chez mes parents
    J'ai une p'tite tête, pas d'biceps, de grosses caisses, ouais franchement c'est la honte
    J'suis un squelette, une tapette, j'peux rien soulever à la fonte
    J'suis une merde, à côté de ces mecs qui pèsent des tonnes
    Heureusement que je rap comme personne
     

    (J'crois que j'vais avoir des problèmes avec celui-là, Flo)
    J'étais seul dans ma chambre, j'avais des rêves, qui m'allaient trop grand
    J'le voyais dans les yeux des gens mais au fond, c’était pas méchant
    Tu sais pourquoi j'prends mes distances ?
    Parce que j'suis fier d’être disque d'or à 19 mais j'rêvais d'l'avoir à 18 ans
    On m'dit pense à autre chose, mais j'ai qu'ça dans la vie et j'taffe
    Car y'a p't'être un futur MC meilleur que moi dans la ville
    Tous me dégoûtent, après le rap, j'vais faire une grande pause
    Aider les gens, donner du temps, et de l'argent pour tant de causes
    En attendant je froisse et j'écrase tout être humain qui gratte
    De la plus grande star mondiale, au vieux crevard d'un Open Mic
    Les MC, vous êtes où ? J'vous clash mais personne répond
    Les bandits, vous êtes sourds ? Tirez j'ai une cible sur le front
    Moi j'arrête pas le combat, surmonter les obstacles, et les temps passés
    C'est mon blase sur l'étendard, donc surtout ne pense pas que tu peux me remplacer
    Tu vas signer un contrat, croire que c'est bon là et dans les bras de ta mère tu vas t'enlacer
    Au final tu ne vends pas, tu perds tes contacts et toutes tes dettes vont s'entasser
    J'entends déjà leurs voix amères : "Tu critiques encore les rappeurs ?"
    Ouais, parce qu'ils racontent encore d'la merde
    J'veux pas la même vie qu'ma mère ou mon père
    Donc je me bouge pour qu'un jour mon fils dise le contraire
    Et ils me regardent sur scène, ils veulent être tous potes
    J'ai réalisé tout mes rêves, va falloir que j'en trouve d'autres
    Faire un morceau sans Bigflo ? Pas possible
    Ma mère en a marre de m'entendre à la radio ! Moi aussi
    Je n'suis qu'un des sosies de Oli, aidez moi
    Ils nous forcent à faire des folies, 17 dates en 1 mois
    Lui il bronze sur une île en Floride, j'suis exploité c'est horrible
    À moins qu'j'sois le vrai à faire tout ça, mais dans ce cas c'est historique
    À l'époque on m'fermait les portes, j'rêvais du disque d'or, j'attendais que quelqu'un m'téléphone
    On m'avait dit "t'es mort" pourtant l'album est dans les stores, maintenant le score les étonne
    Le soutien était rare dans le milieu, on a fait notre bonhomme de chemin comme des fantômes
    Mais le public était là et on a fait les bénévoles depuis le départ on lâche pas, paraît que c't'année c'est la bonne
    J'ai vu des MC perdre leur voix, ils paniquent, trop d'peur
    J'me présente plus, mais les gens m'connaissent, j'ai l'impression d'être Harry Potter
    J'emmerde leurs barrières
    Quel MC de 19 ans sur Terre, peut prétendre fêter ses 10 ans de carrière ?
    Si tu veux m'stopper, accroche-toi, t'es prévenu
    Le disque d'or c'est comme le bac, j'ai taffé 2 mois et j'l'ai eu
    J'suis le meilleur rappeur français, ça fait chier que j'm'en rende compte
    Comme une meuf hyper jolie qui l'sait et qui t'prend pour un con
    Avoir du flow c'est simple, suffit de prendre le mic et d'articuler
    Là j't'imagine devant ton miroir en train d'dire "Comment il fait c't'enculé ?!"
    Les salles sont complètes, le disque se vend bien
    Flash-back quand ma prof m'avait dit : "Tu seras jamais musicien"
    Leurs remarques, leurs croches-pattes j'm'en rappelle
    Et sur scène à chaque fin d'concert, j'pense à elles
    Sans la musique j'suis pas bavard, en dehors d'la scène j'ai pas d'bravoure
    Le rap j'suis arrivé par hasard, j'y suis resté par amour
    J'te jure, y'a qu'des enflures, qui savent, pas c'qu'on endure
    Donc j'ai serré la ceinture, en fixant la pendule
    Le business, un tas de gamins vendus le froc, descendu
    Depuis p'tit j'compte sur les doigts d'la main ceux qui un jour, m'l'ont tendue
    Moi j'rappe pour ceux qui vont en cours, pas pour ceux qui les sèchent
    J'écris pour ceux qui donnent de l'amour, pas pour les creux qui le prêchent
    J'suis en studio pour ceux qui rêvent, ceux qui doutent, ceux qui souffrent
    Au fond du gouffre, ceux qui s'taisent pas pour les ploucs qui s'l'ouvrent
    On s'bouge, ceux qui ont les boules gloussent ils ont tous le blues à Toulouse
    Choup, un petit coup de pouce, seul dans la brousse, à mes trousses une bande de ouf me coursent, soufflent, cous'


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